Le patrimoine flottant de la presqu'île : Le liberté
Etambot et membrure

Après démontage de la ferrure de safran, nous découvrons le triste état de l'étambot. Il faut le restaurer en coupant la partie atteinte et en la reconstituant. René Astier qui a restauré la coque en 1999 nous aide à couper une belle pièce de chêne avec ses machines.
Les mesures prises, après passage à la dégau et à la scie à ruban, notre pièce est prête à trouver sa place à la poupe du Liberté. L'étambot a été coupé à la scie égoïne.Il a fallu ajuster les deux surfaces en contact pour que l'assemblage soit le plus parfait possible.
Collé vissé, mis sous presse, l'étambot du Liberté a meilleure allure. Reste à parfaire l'assemblage pour que la restauration ne se voit pas.
Jean-Pierre va égalisr l'étambot à la hauteur voulue pour terminer la restauration. La coque fermée, l'étambot refait et les "oreilles" neuves. Ces pièces de bois limitent le débattement du safran afin qu'il ne touche pas les pales de l'hélice en rotation.
Un autre point noir : la membrure avant, en contact avec le mouillage pendant des années, est entièrement pourrie. Les bordages ont tendance à sortir. On dégarnit les coutures et on fait sauter les rivets. A l'intérieur, le démontage "propre" permet de récupérer la pièce presqu'entière.

Nous la collons pour qu'elle serve de gabarit mais elle est très fatiguée, comme on dit chez nous. Nous avons juste le temps de tracer la nouvelle avant que l'ancienne ne se décompose en plusieurs petits morceaux inutilisables.

Quelques coups de rabot plus tard, la membrure est en place. Les bordages reprennent leur place, contre la membrure de chêne dans laquelle nous pouvons visser fortement.

Il reste à peindre la coque et à la remettre à l'eau. Ce grand carénage a duré 2 mois. Il intervient 12 ans après la restauration du Liberté. Nous espérons que d'autres feront le prochain chantier dans une dizaine d'années afin que vive le Liberté.

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