Le patrimoine flottant : Zou Maï Galoï
restauration des hauts

Les macarons sont à refaire en chêne. Ces pièces servent d'appui aux falques qui sont inversées, c'est à dire inclinées vers l'intérieur. Il est très rare que des bettes de cette taille soient équipées de falques. Elles sont courantes sur des bateaux plus grands, de plus de 6m.
Les falques sont en bois rouge. Les parties à changer sont également en bois rouge. Ce bois n'est pas facile à courber... ... alors tous les moyens sont bons en l'absence d'une étuve. La pièce de bois tenue mouillée et cintrée prend la forme en quelques jours.
L'ensemble des falques tribord sont en place. Il est important de les monter ensemble pour qu'elles "filent" bien, pour qu'elles soient bien alignées dans tous les plans. La falque arrière babord est celle d'origine. Il faut ajuster les pièces nouvelles avec les anciennes.
Les falques sont montées. Zou Maï Galoï est de nouveau une bette de pêche de l'Estaque. La pièce de poupe doit s'accorder avec les nouvelles falques, le plat bord et la pièce d'étambot. Un joli travail à réaliser.
La restauration est terminée en mars 2008. Zou Maï Galoï est exposée à Hyères. Le premier janvier 2009, Zou Maï Galoï obtient le label officiel BIP (Bateau d'Intérêt Patrimonial) décerné pour 5 ans par la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial.

Les bettes étaient très nombreuses sur le littoral méditerranéen. Tous les pêcheurs les ont utilisées pour faire la petite pêche. Mais ce bateau a un inconvénient majeur : il fait eau. Ce n'était pas grave car une bette était bon marché et elle était vendue avec une écope.

Les plaisanciers ont très vite utilisé cette petite embarcatioin pour aller sur l'eau et des bettes de course ont même envahi la rade de Marseille. Surtoilées, les betttes de course étaient et sont toujours très instables. La bette est un bateau jaloux, qui n'hésite pas à mettre à l'eau le marin trop confiant qui monte à bord sans précaution.

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