ACTUALITES 2020

L'année commence avec la restauration de l'Etoile du Matin. Nous poursuivons le travail entrepris l'an dernier.
Nous remplaçons un morceau de la feuille bretonne qui était abîmé.

Nous attaquons le plat bord. La scie à ruban installée dans l'atelier nous facilite la tâche.

Tous les hauts sont restaurés. Nous avons implanté des renforts au niveau des tolets.

Le pavois a eu, lui aussi, droit à quelques réparations et les dalots ont tous été rectifiés.

L'éperon nous a posé quelques problèmes mais, après réflexion et le don d'un plateau de bois pour le réaliser, nous l'avons mis en place. Nous sommes très satisfaits de la modification apportée en nous référant à des photos d'archives.

Oui, l'atelier est minuscule et l'Etoile pointe l'éperon vers l'expérieur. Elle est impatiente, elle sent les embruns qui montent du Niel...

Dicussion au sommet. Marc, Patrice et Jean-Pierre se mettent d'accord pour la suite du chantier.

Nous allons refaire les cordons d'une seule longueur. La seule solution, compte tenu de la petitesse du local, est l'installation de la scie à ruban sur le "trottoir". Il nous faut un linéaire de 12 m avec la scie au milieu !

Après un passage en piscine d'une semaine, nous positionnons les cordons en les contraignant avec des presses. Pas toujours facile !

On multiplie les presses et les points d'ancrage. La forme du bateau nous demande pas mal d'imagination pour parvenir à bloquer convenablement cette pièce de bois.

Vue d'ensemble, C'est clair et ordonné.

Gros plan. Michel et Marc se battent et gagnent... avec un minimum de matériel !

Et voilà, les deux cordons sont en place. Ils ont épousé les courbes sans se casser, OUF !

Un beau montage renforcé à la PPU au niveau de la toletière.

Le même montage vu de dessus

Les artistes au moment de l'apéro. Jean-Pierre, René, Patrice, Marc et Manu trinquent à l'avancée du chantier.

La couche d'impression fait IMPRESSION.

L'Etoile s'approche de plus en plus d'un bateau en état de naviguer.

Nous nous organisons pour l'étape suivante. On retire le chantier qui supportait le bateau. Celui-ci est suspendu à la chèvre de René

On glisse la remorque sous l'Etoile, on sort l'Etoile et la remorque à l'aide de palans puis on attelle la remorque à la voiture. Tout se passe sans problème.

On sangle et on prend la route vers le jardin de Patrice.

En effet, nous avons décidé de mouiller un peu la coque avant de calfater car les anciennes parties sont hors d'eau depuis 10 ans. Les coutures entre les bordages sont trop importantes.

Une semaine après, l'Etoile a regagné l'atelier, Nous avons fait un autre calage pour pouvoir cabaner sur babord et sur tribord . Nous attaquons le calfatage.

Cette opération va prendre pas mal de temps car les coutures sont loin d'être de même largeur sur toute la longueur. Il faut adapter l'épaisseur du cordon, c'est très long. La musique classique diffusée dans l'atelier permet de garder son calme.

GROS PROBLEME : LE CORONAVIRUS
Il est arrivé et a tout bouleversé. Nous devions attaquer la peinture, faire des essais en mer puis aller à "ESCALE A SETE". Toute cette organisation est annulée. Nous ne pouvons plus travailler dans le local, le carénage des autres bateaux n'est pas fait et la fête est annulée. La totale !
L'important reste la santé de la Partègue,de ses membres et de tous les autres alors, comme tout le pays et tous les autres pays, nous restons confinés en attendant que cette tempête sanitaire se calme.

Pour que le travail effectué puisse être sauvé, nous mouillons la coque par... l'intérieur puisque nous ne pouvons pas mettre à l'eau comme prévu. Des couvertures mouillées conservent une humidité salutaire pour la coque et le calfatage qui vient d'être réalisé.

A la maison Patrice bricole quelques éléments qui seront employés sur l'Etoile. Il a réalisé les deux palans de sartis, la poulie d'apiquage et deux margouillets pour les orses poupes. Nous avons commandé du bout chez Lancelin.

LE CONFINEMENT
Nous sommes tous bloqués chez nous. Nous ne communiquons que par téléphone.

L'ETOILE DU MATIN attend.
La presqu'île est endormie, personne ne circule mais nous avons ce magnifique soleil qui illumine le ciel jour après jour, ce qui rend la vie plus agréable.

LA SUITE A TRES BIENTOT
grâce à toutes les personnes qui se démènent à tous les niveaux pour juguler cette crise sanitaire mondiale.

Rester confinés est la seule chose que nous pouvons faire pour aider à vaincre ce virus agressif.

Mai 2020 Fin du confinement
Mise en peinture de l'Etoile du Matin

Nous nous dépêchons de terminer l'Etoile car elle attend depuis trop longtemps. Elle commence à s'ouvrir et l'eau mise à l'intérieur provoque des moisissures avec la chaleur. Il est urgent que ce bateau aille à l'eau. La mise en place du bout-dehors marque le fin de la restauration.

Mai 2020
Mise à l'eau de l'Etoile du Matin

Il a fallu jouer serré car aucune place de port n'est prévue pour recevoir ce bateau plus que centenaire. La mobilisation de la Ville, de la CCIV et de la prud'hommie des pêcheurs a permis de trouver une place de choix au port du Niel, pour toute la saison estivale. Merci à tous.

Mai 2020
Mise à l'eau de l'Etoile du Matin

Moment historique et moment de vérité : l'Etoile va-t-elle flotter ou bien prendre l'eau comme un panier ? Vu le déroulement du chantier nous ne sommes qu'à moitié rassurés.

Mai 2020
Mise à l'eau de l'Etoile du Matin

L'Etoile flotte sans aucun problème. Nous passons au gréement. Nous avions tout restauré, le mât, l'antenne. Les voiles ont été révisées. Tout est clair et l'Etoile regagne sa place au quai des pêcheurs.

Juin 2020 : Passage des bateaux

Les deux autres bateaux de la Partègue quittent le port d'Hyères pour le port du Niel où ils resteront tout l'été au quai des pêcheurs avec l'Etoile. Le transfert, par une belle journée ensoleillée est très agréable. Le paysage est magnifique et le calme règne sur l'eau. Seul le ronronnement régulier du moteur Renault de 1945 trouble le silence de cette belle matinée.

Juin 2020 : Passage des bateaux

Arrivée en vue de la batterie du Pradeau à la Tour Fondue. Au loin le petit Ribaud et la pointe du Langoustier. Toujours seuls sur la mer.

Juin 2020 : Le Niel

Organisation des mouillages pour la saison. Le Raïs de Mandrago est amarré à sa place. L'Etoile sera bien protégée entre nos deux bateaux.

Juin 2020 : Le Niel

Le Liberté prend sa place côté pêcheurs. Les trois bateaux d'intérêt patrimonial (BIP) sont à quai, avec les pêcheurs dans le petit port du Niel qui est voué à devenir un port d'intérêt patrimonial. Du chemin reste à faire pour que ce joyau soit valorisé en tant que site patrimonial car administrativement c'est un port comme tous les autres et il doit être géré comme tous les autres. Le fait qu'il ne puisse fonctionner qu'à 30 à 40% de sa capacité à cause de son exposition aux largades n'est pas pris en compte. Il faut qu'il soit financièrement équilibré. Il va falloir convaincre.

Juin 2020 : Le Niel

La CCIV ne reprendra pas la gestion du Niel car, justement pour équilibrer les comptes elle avait prévu le développement de plusieurs activités commerciales qui détruisait l'"esprit des lieux" qui doit être mis en valeur dans le cadre de l'Opération Grand Site.
Les arbanais ont refusé cette option. La ville gèrera le Niel dès le 1 janvier 2022. L'année 2021 est nécessaire pour réaliser la passation entre les deux institutions.

Eté 2020 : La navigation

Nous attendions celà depuis 10 ans : Le retour de l'Etoile du Matin sur le plan d'eau de la presqu'île. L'Etoile se déplace à la rame ou à la voile. Le rameur est un peu rouillé et il a pris 10 ans. Patrice et Michel expérimentent cette technologie très respectueuse de l'environnement. Que du plaisir !

Eté 2020 : La navigation

Quel spectacle, la sortie de la crique du Niel à la rame. Nous ne sommes pas les seuls à apprécier. Les pêcheurs sont encore un peu sceptiques en voyant le peu de stabilité de cette petite embarcation. Les touristes courent pour venir sur la digue et suivre ce petit bateau qui prend le temps de regagner la pleine mer. Quel contraste avec les semi-rigides et leurs moteurs de 300 CV ! Le temps est une richesse qui se fait de plus en plus rare.

Eté 2020 : La navigation

N'oublions pas, la plaisance c'est le plaisir d'être sur la mer, le plaisir d'évoluer au rythme de la mer et du vent. Les bateaux sur motorisés, très puissants, ne sont pas en accord avec le rythme de la mer. Pour beaucoup ce sont des voitures qui permettent de regagner les îles le plus vite possible en passant le moins de temps possible sur l'eau. Et comble de bonheur pour eux, mais pas pour les autres, il n'y a pas de limitation de vitesse!

Eté 2020 : La navigation

Manu s'est réveillé. De chez lui, la vue est splendide mais ce matin là un minuscule navire attire son attention. Jumelles toujours prêtes à servir, il apprécie : ce sont les premiers bords de l'Etoile.

Eté 2020 : La navigation

Nos amis de Giens sortent régulièrement en bateau. Ils n'allaient pas râter ça : l'Etoile à la gîte. Merci pour la photo car l'équipage n'a pas la possibilité de voir le bateau de l'extérieur.

Eté 2020 : La navigation

C'était trop tentant. Manu est venu renforcer l'équipage. Michel est à la barre et Patrice derrière l'appareil photo. L'Etoile marche très bien à la voile. C'est un régal, le bateau est vivant, réagit comme un dériveur et atteint de bonnes vitesses. Le travail récompensé !

Eté 2020 : La navigation

Dès que le vent souffle un peu, l'Etoile prend un angle de gîte respectable avant de se stabiliser. Que du bonheur. Plusieurs sorties seront nécessaires pour améliorer l'"accastillage", quelques poulies supplémentaires, un bloqueur en bois sur la barre pour l'écoute de Mestre, et l'Etoile devient encore plus agréable à naviguer.

Eté 2020 : La navigation

Michel appuyé sur la rame qui sert de dossier, le grand confort. Il est concentré, pas question de perdre un noeud ou de râter un virement de bord. Nous essayons de naviguer proprement, en restant en phase avec l'Etoile du Matin. Nous la comprenons de mieux en mieux, elle a son caractère ... et Michel aussi.

Eté 2020 : La navigation

On passe devant Ribaud et son phare, direction le port du Niel. La facilité des petits bateaux qui ne demandent pas la présence de 3 ou 4 membres d'équipage et la rapidité de mise en oeuvre montrent l'intérêt de ces petites unités. Un autre intérêt est bien sûr leur comportement très vivant qui facilite la maîtrise des manoeuvres qui restent "humaines". Sur ces petites embarcations, on sent le bateau, le vent et la mer. Sur nos grosses unités, il faut plus comprendre intellectuellement ce qui se passe et risque de se passer. Il faut toujours anticper pour ne pas se trouver dépassé par des forces incontrôlables.

Eté 2020 : La navigation

Les autres bateaux sont aussi sortis, au moteur le plus souvent, car l'été le vent a du mal à se lever, un peu comme nous ! Cette année beaucoup de membres de la Partègue ne sont pas sur Giens et il est difficile de composer des équipages.
Quel plaisir de naviguer au moteur avec le Liberté ou le Raïs, de prendre le temps de faire le "tour du propriétaire", le tour de la presqui'île et des îles.

Eté 2020 : La navigation

Ces sorties permettent aussi de faire le point sur l'état des bateaux qui n'ont pas pu être carénés à cause de la COVID. Il va y avoir beaucoup de travail cette année. La voile est pas mal abîmée. Ce sont les ralingues qui ont plus de 20 ans qu'il faut absolument refaire. Les voiles sont très belles, montées "à l'ancienne", avec des queues de rat... Il faut du savoir faire.

Eté 2020 : La Partègue retrouve son atelier et ses jours d'ouverture

Jean Pierre et Michel font le point et échaffaudent un plan de travail, le verre à la main ! C'est comme celà que se prennent les grandes décisions... Il faut se donner du courage !

Eté 2020 : La Partègue retrouve son atelier et ses jours d'ouverture

Première grande décision : l'installation de Zou Maï Galoï, la bette confiée à la Partègue par un pêcheur de l'Estaque, pour une énième restauration. Yves et Patrice l'ont restaurée 4 fois mais elle n'a jamais obtenu de place dans un port. Un jour, Patrice l'a trouvée entre deux eaux au mouillage forain, en plein hiver. Il est allé la récupérer à la nage et l'a sortie pour refaire l'étrave qui s'était rompue. Depuis elle attendait dans son jardin à l'ombre d'un grand pin.

Eté 2020 : La restauration de la voile du Liberté

Deuxième grande décision : la restauration de la voile du Liberté. Jean Pierre s'est bien préparé, il a travaillé le sujet... reste l'application concrète. C'est parti, il installe le banc de voilier qu'il a lui-même confectionné, il rassemble tous les outils nécessaires et attaque le démontage. Ca c'est facile, on ne vous le montre pas. Maintenant il ne peut plus reculer, il entreprend le boulot et il en a pour un bon bout de temps.

Eté 2020 : La restauration de la voile du Liberté

Excusez du peu ! Le travail a porté ses fruits. Les renforts en cuir, les ralingues, les queues de rats, tout est réalisé par Jean Pierre qui a passé ses journées à l'atelier pendant que nous naviguions sur l'Etoile. Bravo. La paumelle et l'aiguille n'ont plus de secret pour lui.

Eté 2020 : La restauration de la voile du Liberté

Jean Pierre a fait honneur au voilier qui avait réalisé les voiles avec de très belles finitions. C'est bien l'esprit de la Partègue. Nos bateaux sont des supports qui permettent d'apprendre. D'apprendre dans les domaines de la charpente de marine, de la voilerie, de la pêche, de la navigation à voile. Le patrimoine n'est pas le bateau mais la dynamique patrimoniale qui se crée à partir du bateau.
Nous apprernons sans cesse et les pêcheurs de Giens sont une source inépuisable de savoirs et de savoir-faire.