Olbia la bienheureuse
Colonie grecque IVe - Ie siècle avant J.C

Les sanctuaires
Olbia complète son système défensif par une protection divine comme le veut la tradition grecque. Deux sanctuaires furent découverts à Olbia.
Des objets votifs évoquent le culte d’Artémis, déesse première des phocéens fondateurs de Marseille.
Le second sanctuaire était dédié à Aphrodite, déesse de l’amour et protectrice des navigateurs, sanctuaire bien à sa place à Olbia situé à un endroit stratégique sur les routes maritimes.
Le puits public.
Au cœur de la ville, en plein croisement se situe le puits public bordé d’une petite place.
Le puits fut régulièrement utilisé et entretenu du IVe siècle avant J.C au IIIe siècle après J.C, date où il a été comblé.
Avec une ouverture de 2 mètres et une profondeur de 8 mètres, l’ouvrage est conséquent.
Au fond, le puits est directement creusé dans la roche pour atteindre la nappe phréatique.
Au cours de la période romaine, une maison fut construite près du puits avant d’être remplacée par deux boutiques. Le comptoir d’une boutique portait des décorations. Scène de vie quotidienne dans le quartier du puits public. La rue est maintenant une rue commerçante avec des trottoirs. C'est le seul puits trouvé sur le site.
Sur les ruines de la ville antique entièrement abandonnée au VIIe siècle, l’abbaye Saint Pierre de l’Almanarre fut construite en 1221 et occupée jusqu’à la fin du XIVe siècle Les fouilles réalisées dans la zone de l'abbaye ont permis de reconstituer les volumes de l'édifice.
Pour en savoir plus : "Olbia de Provence à l'époque romaine", sous la direction de Michel Bats - Editions Edisud
Le sanctuaire d'Aristée, lieu d'offrandes et de culte, le seul connu jusqu'à présent en Méditerranée, a été édifié par les Grecs sur la presqu’île de Giens à proximité de la Badine.
Aristée était le dieu de la chasse, de l’élevage, des abeilles et du miel, de la fabrication du fromage, de l’élagage des oliviers, de l’utilisation des herbes médicinales et des vents étésiens. Les vents étésiens sont des vents qu’Aristée a négociés avec Zeus pour rafraîchir l’humanité pendant quarante jours, à cause d’un été particulièrement brûlant. Ces vents sont très importants pour la navigation.
Les fouilles ont mis à jour de nombreux vases d'offrandes (40000 tessons, correspondant à environ 600 vases) avec des inscriptions incisées postérieurement à la cuisson de ces vases. La reconstitution de 250 noms grecs ioniens et de 321 dédicaces au dieu Aristée à la fin du IIe siècle avant J.C sont autant d’ex-voto antiques.

Le sanctuaire d'Aristée se trouve hélas totalement abandonné au milieu d’une propriété privée. Sa présence n’est même plus signalée par un panneau indicateur.

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